Ah, je me demandais qui était cette petite personne qui t'accompagnait. Toute menue et discrète, elle rayonnait une grande personnalité. Et là, tu m'apprends qu'elle fait du théâtre !
Personnellement, je n'aime pas trop ce genre d'expo fourre-tout. Il y a trop de personnalités antagonistes et il manque de place pour bien mettre les œuvres en valeur. Je n'aime pas que les œuvres se suivent sans rythme ni aération en rangs d'oignons. Une œuvre a besoin d'espace pour bien attirer le regard.
Les différents styles s'entrechoquent jusqu'à s'annuler, malgré de bonnes factures individuelles, question de goût. Et le système d'accrochage en tringles de cimaises forme un réseau perturbateur. Mais bon, organiser un accrochage est un métier, on ne s'improvise pas galeriste et justement mon regard est celui de quelqu'un qui a travaillé à installer des œuvres pour de grandes institutions bancaires et culturelles qui ne manquaient ni d'espace ni de moyens pour aménager un lieu puis le remettre en état.
Idéalement, une expo doit être conçue comme une balade. Ici le regard finit haletant, à court de respiration après seulement la première salle.
Passer d'un artiste à l'autre, voire d'une œuvre à l'autre, devrait se faire après un reset de la mémoire, à moins de pouvoir se marier en un glissement des sens.
Bon, c'est fort abstrait d'en parler ainsi, une expo est destinée à être vue, pas discutée comme pour un reportage. Peut-être samedi.